L'avenir de la CRPCEN en question

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vendredi 4 juillet 2014

Réflexion sur le résultat du scrutin à la MCEN 2014

Une élection avait lieu à l'occasion de l'assemblée générale de juin 2014, pour le renouvellement partiel du conseil d'administration de la MUTUELLE DES CLERCS ET EMPLOYES DE NOTAIRES (MCEN)                                                                    

Les électeurs ont tranché, et nous devons respecter leur décision, même si nous aurions souhaité un résultat meilleur pour les candidats soutenus par notre intersyndicale.


La MCEN a connu, pendant des décennies, un système électoral où les candidats sortants étaient réélus à la quasi unanimité, sans que les adhérents aient à se prononcer autrement qu'en donnant pouvoir (qui fut longtemps en blanc).


Pour la 1ère fois, les adhérents ont eu cette année la possibilité de faire eux-mêmes un choix puisqu'ils avaient à pourvoir 11 sièges parmi une liste de 22 candidats comportant 11 candidats sortants + 11 candidats nouveaux qui avaient le soutien de notre intersyndicale.


On ne bouleverse pas, dès le 1er scrutin démocratique, des décennies d'habitudes donnant aux candidats sortants un poids considérable, et donc un avantage certain.


Cet avantage se trouve accru lorsque, comme cela a été le cas, le bloc constitué par les candidats sortants est placé en tête de la liste globale des candidats. Car on sait que, dans un scrutin où les candidats sont  individuellement peu connu des électeurs, ces derniers priorisent le vote en faveur des candidats placés en tête.


Nous savions donc que  la possibilité d'avoir de nouveaux élus était très faible. Dans ces conditions l'objectif était d'obtenir un pourcentage significatif de voix et, s'agissant d'une première élection de ce type, nous estimions qu'un taux d'environ 30 % aurait été très satisfaisant.



Objectif non atteint : pourquoi ?


Les candidats nouveaux ont obtenu entre 23,5 % (meilleur score) et 14 % (score le moins élevé).


Les raisons précitées constituent une première explication.


En outre, la participation a été très faible (25 %). C'est le minimum pour que le quorum nécessaire soit atteint. Il s'en est fallu de seulement 66 voix pour que ce ne soit pas le cas. C'est dire que sans les 135 voix apportées par nos amis Lise VERDIER et Pierre LESTARD, l'assemblée générale n'aurait pas pu se tenir, et c'est triste.


Mais surtout les actifs se sont très peu mobilisés avec seulement 25 % des votants, alors que les retraités ont constitué 75 % desdits votants (information communiquée lors de l'assemblée).


Dès lors, dans un scrutin où nos candidats prônaient une meilleure représentation des actifs au conseil d'administration (ils sont seulement 3 sur 21) et où les candidats sortants affirmaient que les retraités pourraient être exclus des garanties (ce n'est pas exact mais cela a pu faire peur), le poids des retraités a très certainement été favorable aux candidats sortants.


Il faut néanmoins relativiser


D'abord, la présence de nouveaux candidats a permis aux électeurs de faire un vrai choix. C'est toujours démocratiquement positif, quel que soit ce choix.

Ensuite il faut penser à l'avenir, et le score des candidats nouveaux, bien que non satisfaisant, constitue un socle intéressant pour les scrutins futurs où l'évolution de l'actualité rendra le contexte moins propice aux réflexes et agitations de peur du changement.

Nous reconnaissons l'échec, mais sans sombrer dans le défaitisme. De même ceux qui ont gagné se doivent de rester humbles. Rappelons-nous en effet le scrutin de 2006 à la CRPCEN où la majorité sortante avait gagné et multiplié les commentaires triomphalistes. Au scrutin suivant ils perdaient cette majorité, fait sans précédent.


Et espérons que les salariés prendront conscience de la nécessité d'une meilleure mobilisation dans leur intérêt, car si la solidarité intergénérationnelle est une valeur à préserver, il ne faut pas qu'elle soit disproportionnée à l'encontre des actifs qui en assument le coût. La MCEN ne doit pas être une mutuelle privilégiant une seule catégorie.


Enfin, il reste à espérer que la MCEN ne prenne pas prétexte des résultats du scrutin pour rester à l'écart du processus de recommandation actuellement en négociation à la commission mixte paritaire pour une mutuelle du Notariat.. Ce ne pourrait être que dangereux et aventureux pour elle de laisser recommander un autre organisme.


Et nous continuons de penser que le conseil d'administration de la MCEN devra s'ouvrir pour être plus représentatif de la population notariale et des partenaires sociaux. Et c'est un facteur de paix sociale.


Fax publié sur le blog-internet de l'intersyndicale "http://crpcen-union-avenir.blogspot.com". Rubrique "Prévoyance santé".